Je suppose que les ados d’autrefois, alors que les magnétoscopes n’existaient pas, restait scotchés sur leur radio K7 pour enregistrer les tubes de leurs idoles préférées. En ce qui me concerne, j’avoue avoir souvent surveillé MTV pour récupérer un clip et le mater encore et encore. Avec internet, c’est devenu encore plus facile et même si mes années d’ado sont loin derrière moi, il y a toujours un plaisir à s’offrir de temps en temps des séances de vidéo clips. Cette nouvelle série sobrement intitulée « vidéocliporama » n’aura pas d’autres but que de présenter une vaste collection de clips soit originaux, soit précieux à mes yeux et à mes oreilles. Lire la suite
Gros son
Cela faisait un certain temps que l’envie me démangeait sans que je trouve le temps ou simplement l’envie sur le moment de le faire, mais il y a quinze jours je me suis enfin décidé à sauter le pas. Pour faire quoi ? Acheter un ticket afin de suivre sur grand écran un spectacle du « Met », alias le Metropolitan Opera de New-York. Depuis quelques années le programme est rôdé : le Met propose une dizaine d’opéras qui sont diffusés en live par satellite dans plusieurs centaines de salles de cinéma à travers le monde. Comme il s’agit à chaque fois de la représentation que l’opéra propose en début d’après-midi le samedi à New-York, on se retrouve avec le décalage horaire à une séance lyrique commençant à 19 heures et pouvant durer jusqu’à 23 heures, de quoi s’en mettre agréablement plein les yeux et les oreilles et de faire juste après de beaux rêves. Lire la suite
Un des intérêts de lire l’autobiographie d’un musicien est que l’on perçoit par la suite différemment ses œuvres. Des quatres membres de Crosby, Stills Nash & Young, Nash était celui qui me semblait le plus… peut-être pas insipide mais le moins intéressant. Après son autobiographie, Wild Tales, l’entendre chanter dans ses propres compositions ou dans celles de ses camarades promet d’être une expérience différente tant la lecture a su imposer une voix aussi attachante qu’intéressante. Il n’est pas le meilleur musicien de CSNY, c’est évident, Stills et Young étant de son propre aveu largement au-dessus de lui (un « génie », affirme-t-il pour Stills). Mais il est un excellent artiste qui toute sa vie a respiré, pensé, mangé musique. Et ce dévouement à son art aura fait de lui autant un rouage indispensable à la mécanique (très) délicate de CSNY, qu’une personnalité attachante et indispensable à la cohésion du groupe. Un mec bien. Ce qui ne veut pas dire brave type. N’attendez pas ici l’ambiance feutrée que l’on ressentait à la lecture de l’autobiographie de Nick Mason. D’origine anglaise, de cœur américain, Nash est un mec entier qui n’hésite pas à sortir les flingues quand ça ne va pas mais encore quand il s’agit de se remémorer des épisodes pénibles de sa vie. On sent clairement à la lecture de certains passages plein d’une verve courroucée que la tension a dû subitement monter quand il lui a fallu raconter un énième coup fourré d’un de ses compadres. Vous n’aimez pas les panégyriques ? Ça tombe bien, ce n’est pas le genre de Nash. Tout au plus une énorme admiration pour les talents musicaux de ses camarades. Après, pour leur côté casse-bonbon, pas de crainte à avoir, cet aspect sera scrupuleusement évoqué, voire souligné et stabiloté par Nash. Lire la suite
Eight Days a Week
(Ron Howard – 2016)
Documentaire sur la vie trépidante des Beatles de 1962 à 1966, alors occupés à des tournées incessantes et de plus en plus chaotiques.
Inévitablement, un certain pédantisme de certains hard fans des Beatles s’est fait entendre dès la sortie du film. Celui-ci promettait des documents inédits, on rétorqua que non, on les avait en fait tous vus. Le film s’arrête en 1966, juste avant la période studio du groupe, infailliblement des geignards ont regretté que le film n’évoque pas la genèse des albums à venir, à leurs yeux la période la plus intéressante du groupe. Le titre était pourtant très clair, il semblait évident qu’un film intitulé Eight Days a Week n’allait pas parler des séances d’enregistrement intenses mais encore confortables des Fab Four. Lire la suite
10 juin 1988, stade de la Beaujoire, Nantes.
Le petit Olrik, alors âgé de 12 ans, accompagne son père au stade pour assister au concert des Pink Floyd. Il a été décidé d’un commun accord que le billet d’entrée (précieusement conservé) constituerait son cadeau d’anniversaire avec quelques semaines d’avance :
Tonight’s the Night
C’est la première fois qu’il assiste à un concert. Autant dire que pour une première fois, c’est direct le saut dans le grand bain. Celui d’une foule ahurissante, d’effets visuels sidérants et d’un son qui va donner à ses jeunes oreilles la sensation d’utiliser son corps comme caisse de résonance. La soirée est belle, pas d’intempéries à craindre. Au milieu du stade, un peu éloigné certes (durant la traditionnelle pause des concerts du Floyd, son papa fera néanmoins le forcing pour accéder aux places assises libres, assez nombreuses ce soir-là), mais heureux et impatient. Petit à petit l’obscurité se fait et commencent les premières mesures de Shine On You Crazy Diamond. Lire la suite