Ça y est enfin, la mue s’est opérée. Laquelle ? Celle de Jimmy McGilll en Saul Goodman. C’était lors de l’ultime scène de l’ultime épisode de la quatrième saison. Cela dure deux secondes, le temps à Jimmy de se tourner vers une Kim interloquée d’apprendre que Jimmy ne reprendra pas le nom prestigieux de McGill pour son retour au barreau. À son « Jimmy, what ? », son ami/amant se retourne vers elle tout sourire et lui lance « it’s all good man ! », la laissant derrière elle comme deux ronds de flan. Lire la suite
On the television
On trouve Palettes en coffret DVD, tout comme Contact, la série documentaire d’Arte sur la photographie, mais presque vingt ans après la diffusion d’une collection télévisuelle sans précédent, rien n’a été fait pour Un Siècle d’Ecrivains. Un pur scandale. Pensez, en 1994, Jean-Pierre Cotett et Bernard Rapp (sur l’image ci-dessus), décident de produire une série d’émissions littéraires. Leur but : rien moins que de dresser le portrait de 260 écrivains du vingtième siècle avant de passer au troisième millénaire ! Le projet s’arrêtera à 257 mais qu’importe, on tenait là une entreprise de culture télévisuelle absolument fabuleuse, entreprise qui, à l’époque de crétinisme abyssale que l’on connait aujourd’hui, gagnerait d’être reproposée sur le petit écran. On attend toujours une version numérique mais il faut croire que l’INA s’en branle. Aussi faut-il se contenter des quelques portraits disséminés sur Youtube où via les plateformes de téléchargement proposant des rips de vieilles VHS. Lire la suite
Avant de visionner l’ultime épisode de cette troisième saison s’est posée la question de savoir si la fin allait être aussi déconcertante que celle de la précédente saison. Question pour la forme à vrai dire, car après un dix-septième épisode qui pouvait être vu comme une fin plausible à la série, si d’un côté on ne voyait pas trop comment Lynch pouvait relancer la machine, avec une Laura Palmer a priori définitivement perdue dans un destin tragique, coincée entre un père habité par Bob et une mère encore plus maléfique, on se doutait de l’autre que ce final pouvait être l’occasion pour Lynch de livrer de rebattre entièrement les cartes afin de surprendre une ultime fois le spectateur pour clore en beauté une saison qui n’aura pas ménagé ses efforts pour toujours nous prendre à contre-pied. Lire la suite
Et c’était donc parti pour un final de deux heures puisque les deux derniers épisodes devaient être diffusés à la suite. Normalement, l’avant-dernier épisode devait nous montrer une conjonction de tous les éléments narratifs vers Twin Peaks et les locaux du shérif, avec un duel ultime Dale Cooper / Evil Coop qui allait peut-être voir le bien prendre sa revanche. Accessoirement, ça devait être aussi l’occasion de poursuivre les retrouvailles avec Cooper fraîchement ressuscité de sa prison version Dougie Jones. Les petites plaisanteries sur le café, les sourires complices avec les anciens de la série, je me frottais les mains d’avance en espérant tout cela. Lire la suite
Au moment du générique de fin, j’ai ressenti la même émotion que celle éprouvée lors du fameux épisode de la saison 3 à la fin duquel le générique défilait sur les contorsions du nain de la Black Lodge en train de danser. Celle d’avoir assisté à une perfection télévisuelle d’une heure, maîtrisée de bout en bout et distillant un plaisir esthétique et émotionnel fait pour vous marquer durablement et vous donner l’impression que la semaine d’attente avant le prochain épisode va être interminable. Lire la suite