Thénardier for ever !

Il y a du bon à attendre un bon paquet d’années avant d’entreprendre la relecture d’un classique. Lorsque j’avais à peu près dix-huit ans, j’entrepris la lecture des Misérables. Lecture captivante qui me fit l’engloutir en quelques semaines. Plut de vingt ans après, je n’avais plus côtoyé les personnages qu’à travers des adaptations pour le cinéma. Et puis, quelques achats pléiadesques plus tard, j’ai enfin à ma disposition le volume n°85 de la bibliothèque de la Pléiade, celui des Misérables. Il y a quelques semaines, j’ai ouvert le livre au lit, à la lumière de ma lampe de chevet, de demandant quelles sensations j’allais bien éprouver après avoir vu tant de versions au cinéma. Pouvoir de la littérature lorsque le mot chef-d’œuvre parait bien fade pour qualifier un de ses représentants, les premières pages ont balayé d’un coup toutes les tentatives du septième art pour porter l’histoire au grand écran. Je me souvenais de la grandeur de Monseigneur Myriel, mais j’avais oublié que cette grandeur ne venait pas tant du don des chandeliers à Valjean que des chapitres qui précédaient, chapitres constituant une sorte de vie de Saint en miniature. Dès ces pages, c’était, en plus de retrouver le souffle hugolien, l’assurance de découvrir des choses oubliées en plus de redécouvrir celles restées intactes dans la mémoire.

Jean Valjean asthmatique

Adaptation  fleuve du roman de Hugo en trois films : Une Tempête sous un crâne (1H41), Les Thénardier (1H21) et Liberté, liberté chérie (1H23)